Se mobiliser contre l'austérité, c'est maintenant
La barre des 3 millions de chômeurs officiellement franchie, les 4,7 millions en intégrant ceux/celles qui ont eu une activité réduite sont des signes qui ne trompent pas. La violence de la crise du capitalisme que les actionnaires
veulent faire payer aux salariéEs fait la une de l’actualité.
Et ce ne sont pas les discours résignés de M. Sapin, ministre du Travail, ou de F. Hollande qui renvoient le renversement de tendance à l’année prochaine qui vont redonner de l’espoir à ceux/celles qui souffrent. Car dans le même temps, le Medef, les patrons continuent d’agir pour davantage de profi ts, plus de fl exibilité, moins de dépenses publiques, moins d’impôts pour les entreprises. Avec l’avalanche de plans de licenciements, ce sont près de 90 000 salariéEs qui voient leur emploi menacé. Sans compter les licenciements individuels dont on ne parle jamais. F. Hollande et son gouvernement accompagnent la crise sans la combattre. Au lieu de mettre en avant une politique de partage des richesses, de défense de l’emploi contre la voracité des actionnaires, ils se pressent à l’université d’été du Medef pour rassurer Mme Parisot et les patrons. Aussi, l’heure est à la mobilisation, à la résistance collective contre l’austérité.
Sans mobilisation massive, sans luttes collectives et convergentes, les politiques d’austérité continueraient à dépouiller les salariéEs de leurs droits, à plonger dans la pauvreté des millions de personnes, actifs, précaires ou retraitéEs.
Qu’il s’agisse de PSA, Sanofi , Doux, de toutes les entreprises menacées de fermeture, le Front de Gauche doit être aux côtés des salariéEs en lutte en constituant des comités de soutien se mobilisant avec les salariéEs. Il faut travailler à la convergence de ces luttes à travers des initiatives unitaires. Alors qu’ A. Montebourg, ministre du Redressement productif, en appelle à la responsabilité des organisations syndicales à PSA, la mobilisation unitaire c’est le seul chemin pour avancer sur la voie du changement. Il faut porter avec force l’exigence d’une loi d’interdiction des licenciements à commencer par les entreprises qui font des profi ts. Il faut obliger les patrons à payer pour financer une caisse de sécurité sociale professionnelle pour garantir le revenu et les droits sociaux de tous. Il faut engager la reconversion sociale et écologique du secteur automobile garantissant l’emploi de tous, dans une société où il s’agit aussi de sortir du « tout bagnole ».
Avec le ministre de l’Intérieur M. Valls, c’est la même politique répressive qui continue. Dans les quartiers populaires, les expulsions de Roms succèdent aux violences policières. Avec les habitants des quartiers, luttons contre les discriminations et le racisme, contre les contrôle au faciès, pour des services publics de qualité et l’accès de tous-tes à de vrais emplois. Après avoir clamé qu’il renégocierait le pacte budgétaire Sarkozy-Merkel, le président de la république veut à présent le faire voter à toute vitesse par le Parlement. Ce traité met en place la règle d’or, interdit les défi cits structurels supérieurs à 0,5% sous peine de sanctions et introduit un transfert des pouvoirs des états vers la commission européenne, une véritable mise sous tutelle. F. Hollande refuse que la parole soit donnée au peuple. La Gauche anticapitaliste, comme le Front de gauche dont nous faisons partie, refuse ce coup de force. Pour s’opposer à ce déni de démocratie, organisons partout des collectifs unitaires rassemblant toute la gauche sociale et politique opposée au Pacte austéritaire, manifestons le 30 septembre, pour dire non au Traité pour la stabilité, la coordination et le gouvernance de la zone euro (TSCG) et exiger la tenue d’un référendum.
Déployer le Front de Gauche !
La GA est un courant indépendant anticapitaliste, pour l’écosocialisme. Nous voulons construire loyalement le Front de Gauche, contribuer à le transformer, au delà du cartel électoral d’organisations, en l’élargissant à de nouveaux courants politiques, à des équipes du mouvement social, en donnant toute leur place aux camarades « apartidaires » membres d’aucune de ses 8 composantes :
• un Front de Gauche moteur du rassemblement le plus large contre les politiques austéritaires, sécuritaires, racistes…
• un Front de Gauche, représentant l’alternative politique au social-libéralisme, à partir de propositions alternatives pour un gouvernement de rupture, au service de la population et des salariés. Alors que le Front de Gauche commence une nouvelle page de son histoire, il s’agit de permettre les adhésions individuelles au Front de Gauche, et faire des Assemblées citoyennes un lieu de débat, de décision pour agir tous ensemble. Du local au national, les Assemblées citoyennes et les groupes locaux doivent être représentés dans les instances de direction du FG. Les fronts thématiques maintenus peuvent permettre au Front de Gauche de faire vivre ses propositions politiques.