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Un bloc contre la crise et l’austérité,

dans la jeunesse aussi  !

©photo : Photothèque Rouge/MILO
 

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Depuis l’arrivée de Sarkozy au pouvoir, des luttes de jeunes ont lieu presque chaque année. Mais elles restent dans l’incapacité de gagner. La mobilisation collective de masse perd donc en crédibilité au profit d’actions radicales minoritaires des autonomes. Mais la jeunesse est une couche explosive et imprévisible. Les nombreuses attaques sur le milieu étudiant (taxe sur les mutuelles, retard de versement des bourses et non-versement de la bourse de décembre en décembre, désengagement financier de l'État dans les universités) ainsi que sur le milieu lycéen (suppressions de postes, application de la réforme Chatel) font apparaître une opposition accrue à Sarkozy et sa politique. Les défaites passées et l’approche de l’élection présidentielle pèsent lourd dans la situation, mais les plans de Sarkozy pourraient se faire rattraper par la crise. La jeunesse pourrait se retrouver en pole position de la résistance.

Pour être à la hauteur des enjeux, il ne faut ni surestimer ni sous-estimer la situation politique. Il s’agit de porter un profil résolument unitaire dans le combat contre des mesures concrètes, mais également dans le combat contre l’idéologie dominante sur la crise, ses fondements et comment la combattre.


Les élections n’aident pas. L’aspiration populaire à virer Sarkozy se traduit par une attente du 6 mai 2012. Les forces progressistes sont divisées et donnent la priorité à leur construction. Face à une crise d’ampleur qui sape les bases même du système de solidarité gagnées par le mouvement ouvrier tout au long de son histoire, la période n’est pas à l’autoconstruction et au recrutement dans un parti révolutionnaire des éléments les plus avancés des jeunes et des travailleurs, via une campagne électorale qui tente de les sélectionner.


Aujourd’hui notre tâche est d’informer massivement, via les syndicats et des collectifs unitaires, des attaques en cours, de chercher à y résister, sans avancer de mots d’ordre qui feraient le tri entre les durs et les mous et d’expliquer que ces mesures ne sont pas déconnectées entre elles, mais sont le fruit d’un processus mis en place par la bourgeoisie, nommé austérité.


Pour que la jeunesse se saisisse de ce combat et se radicalise sur des mots d’ordre anticrise, nous devons avoir une attitude volontariste pour expliquer d’où vient la dette, et pourquoi elle est en grande partie (si ce n’est totalement) illégitime. C’est pourquoi il faut que les organisations de jeunesses participent aux collectifs pour un audit citoyen de la dette, et que ces collectifs organisent des réunions publiques sur les facs. D’ailleurs, avec toutes leurs limites, les initiatives des IndignéEs comme la participation de nombreux jeunes aux réunions publiques sur la dette montrent l’envie de secteurs de la jeunesse de comprendre la crise et de combattre l’austérité.


Pour créer un bloc anticrise et faire grandir dans la population nos réponses anticapitalistes à la crise, il nous faut les deux parties de la valise : remplir notre valise des luttes et des résistances concrètes face à la crise, et l’accompagner d’une poignée qui en explique les raisons, et qui cherche des voies alternatives


Tribune de la Gauche anticapitaliste. " courant unitaire du NPA"

Publié dans : Hebdo Tout est à nous ! 128 (15/12/11)

Tag(s) : #Archives NPA
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