Rodez la ville qui ne dort jamais

Rodez la ville qui ne dort jamais

Vous avez déjà entendue cette formule ? Moi non plus, et pour cause. La semaine dernière, un article de la dépêche rapportait les conflits de voisinage qu'engendre la présence du bar La Pachole à Rodez. A Millau, c'est notre camarade Inaki et son bar La Loco qui sont l'objet des aigreurs de la police et de voisins intransigeants.

Les villes aveyronnaises n'échappent donc pas à un phénomène national, celui qui transforme les centres-villes en vaste maisons de retraite. On avance les horaires de fermeture des bars, on interdit la vente d'alcool le soir, les plaintes pour tapage se systématisent ... Au rythme où l'on va, vous verrez que bientôt on aura même plus le droit d'uriner sur un local de l'UMP !

Les voisins se plaignent de bistrots chez lesquels ils ne descendent plus. Le bar du coin était jadis un lieu de vie, un forum, un point de rendez-vous pour le quartier. Ces citoyens iront arguer que la concentration de personnes dans les rues le soir est source d'insécurité. Croient-ils qu'il vaudrait mieux des rues sombres et désertes sans personnes pour pouvoir intervenir en cas de problème ?

Qu'est-ce qui fait que ce que l'on tolérait autrefois n'est plus accepté aujourd'hui ? Peut-on tout avoir ? Les avantages du centre-ville et le calme d'un quartier résidentiel ? Peut-on exiger le même rythme de vie en été qu'en hivers ?

Autant de questions dont j'aurais le plaisir de discuter la prochaine fois que j'irais dans l'un de ces deux sympathiques bistrots...

GH